Chaque individu possède un capital vital qui permet à son organisme de rester en bonne santé. Toutefois, ce capital peut être menacé et perturbé par certains facteurs externes comme une mauvaise alimentation, le stress, etc. Ceci serait à l’origine de l’apparition de symptômes et de maladies. Heureusement, certaines plantes détiennent des propriétés stimulantes, analgésiques, anti-inflammatoires, antibactériennes ou sédatives.

Ces propriétés permettent de soulager de nombreux troubles à l’instar du rhume, de l’anxiété, de la fièvre, des douleurs, des maux de tête, de l’arthrose ou encore de l’acné. La phytothérapie apparaît comme la discipline qui vise à rétablir et à maintenir un bon état de santé à l’aide des vertus thérapeutiques des plantes. Découvrez ici ce qu’est la phytothérapie à travers sa définition, ses caractéristiques, son histoire ou encore ses avantages.

Présentation de la phytothérapie

phytothérapieÉtymologiquement, le mot phytothérapie vient des mots grecs « phyton » pour plante, et « therapeia » pour traitement. Elle est une branche de la médecine allopathique qui traite et prévient certaines maladies et troubles par l’usage des plantes. Elle est complémentaire à la médecine traditionnelle. Les plantes médicinales utilisées ont la particularité d’avoir des principes actifs de régulation et de guérison agissant sur l’organisme.

Des origines diverses et une évolution progressive à travers les âges

Les origines de la phytothérapie sont difficiles à identifier clairement, dans la mesure où on la trouve à la fois chez les humains et chez les animaux.

Quelles que soient leur espèce et leur morphologie, les animaux ont appris à travers les âges à reconnaître les plantes qui leur sont bénéfiques. Ils les utilisent dans leur alimentation pour soigner une blessure ou pour soulager une irritation par exemple. Il s’avère donc difficile d’estimer avec précision à quand remonte le début de l’utilisation des plantes dans les soins de santé.

Chez les hommes, les premières traces de documents évoquant la phytothérapie en Égypte, datent de — 1 500 av. J.-C.. Ce savoir s’est visiblement propagé et on trouve des ouvrages très poussés à ce propos, dès la Grèce Antique. L’influence des médecines arabes et gréco-latines vient encore agrémenter les ouvrages déjà établis au Moyen Âge. Malgré tout, les progrès avancent lentement, avec une transmission principalement orale.

La phytothérapie commence à se préciser et à se répandre avec l’invention de l’imprimerie, offrant une accessibilité aux personnes lettrées grâce aux premiers herbiers illustrés. Au Moyen-Âge en Europe, les herboristes avaient un rôle de premier ordre dans la commercialisation des plantes et médicaments à base de plantes et ils concurrençaient sérieusement médecins et apothicaires.

Au XIXe siècle, les progrès en médecine permettent de préciser les effets des plantes sur l’organisme. On apprend à extraire les principes actifs des plantes, à les doser, à les modifier pour limiter les effets secondaires possibles. Après de nombreux conflits avec les pharmaciens, les herboristes se sont vus retirer le droit d’effectuer des mélanges ou d’élaborer des tisanes.

Actuellement, seuls les pharmaciens sont aptes à préparer et à dispenser des produits à base de plantes.

La phytothérapie de nos jours : entre modernité et diversification

phytothérapie planteAujourd’hui, la phytothérapie moderne est fondée sur une somme d’expériences et de connaissances dont les origines remontent à plusieurs millénaires. Cette technique est très présente en Afrique, un continent réputé pour sa pharmacopée. On estime à plus de 500 000 variétés les végétaux disponibles sur Terre, dont la moitié serait répertoriée. L’OMS (Organisation mondiale de la santé) a publié une liste de 22 000 espèces utilisées couramment dans la médecine traditionnelle.

Dans les faits, on distingue plusieurs types de phytothérapie. Parmi ceux-ci figurent :

  • l’aromathérapie
  • la gemmothérapie
  • l’herboristerie
  • l’homéopathie
  • la phytothérapie chinoise
  • et la phytothérapie pharmaceutique.

L’aromathérapie utilise essentiellement les essences des plantes encore appelées huiles essentielles. On extrait des substances aromatiques par un mécanisme de distillation pour l’appliquer ensuite par voie cutanée. La gemmothérapie quant à elle opère avec des extraits d’alcool et de glycérine appartenant à de jeunes plants. Le type de phytothérapie le plus populaire est sans doute l’herboristerie qui consiste à faire une infusion, une décoction ou une macération de toute ou partie de la plante. Celle-ci peut parfois être conditionnée en gélule ou en poudre.

L’homéopathie consiste à associer aux plantes des souches d’origine animale ou minérale. On se sert ici de préférence d’une macération pour les plantes fraîches. La phytothérapie chinoise désigne l’acupuncture et la diététique chinoise. Enfin, la phytothérapie pharmaceutique permet de préparer des doses médicinales à partir de substances végétales fortement concentrées.

La phytothérapie utilise aussi bien les racines, les tiges, les fleurs et les feuilles des plantes médicinales selon l’utilisation que l’on veut en faire. Il existe plusieurs préparations de plantes (en infusion, macération, bouillon, masque, en poudre, etc.). Elles sont prises par voie interne ou externe. C’est en tisane que la phytothérapie est la plus efficace. Pour faire de la tisane, il faut déposer les plantes dans une tasse, verser de l’eau bouillante puis laisser infuser quelques minutes avant de filtrer l’eau à boire telle quelle. Sans cellulose, elles sont plus faciles à digérer et offrent même plus de sécurité (pas de pesticides ni de bactéries).

Quels sont les avantages de la phytothérapie et pourquoi opter pour cette dernière ?

Plusieurs raisons peuvent orienter vers le choix de la phytothérapie (l’usage des plantes et de leur principe actif) pour se soigner. Le premier gros avantage de la phytothérapie est qu’elle fournit à l’organisme les nutriments indispensables à son bon fonctionnement. On retrouve ainsi parmi les plantes nutritives et toniques, l’avoine, le trèfle, le framboisier, la camomille, l’astragale ou encore la molène. Bien d’autres motivations peuvent nous mener à ce choix non anodin.

Des raisons économiques

avantages phytothérapieÉtant donné que les dépenses en matière de santé ne cessent de croître, il est important de mieux réfléchir afin de mieux utiliser les moyens réservés à l’Assurance Maladie. L’allongement de la durée de vie contribue également à faire accroître la note, car plus le malade est vieux, plus sa santé est chère. À cela s’ajoute le fait que les moyens mis à disposition de la santé sont de plus en plus sophistiqués et par conséquent, souvent coûteux. En prévention et en soins de première intention, l’usage de la phytothérapie aurait des bénéfices certains. Elle permettrait par exemple de pallier un manque de plus en plus ressenti, celui des médicaments voués à la première intention de soin. Ils ne sont peu à peu plus remboursés et surtout souvent délaissés par l’industrie pharmaceutique.

La phytothérapie est une médecine alternative qui correspond à un choix citoyen, car elle contribuerait à une meilleure utilisation des ressources naturelles. Elle permettrait également une médication cohérente et au plus proche de l’indication du professionnel de soin. À ce titre, l’utilisation de la phytothérapie moins chère serait une opportunité.

L’évolution remarquable de la phytothérapie en elle-même

De nombreuses personnes choisissent dans une démarche personnelle ce type de soin, pour des raisons éthiques. L’évolution de la médecine par les plantes et l’alternative qu’elle représente aujourd’hui est une véritable option. La phytothérapie propose une différente approche du patient et vise à apporter des solutions simples et pratiques à des problèmes vécus au quotidien.

Le rejet des médicaments de synthèse par l’organisme

avantages de la phytothérapieUne des principales raisons pour se tourner vers la phytothérapie est sans doute le rejet de la pharmacologie de synthèse par l’organisme et de l’allopathie omniprésente. De façon explicite, il s’agit essentiellement dans ces cas de l’évocation des effets secondaires. Ces derniers sont devenus une composante incontournable des soins et ont bien souvent de fâcheuses et réelles conséquences. Les médicaments actuels classiques provoquent souvent des effets secondaires néfastes. La phytothérapie ne présente quasiment pas d’effets secondaires. Contrairement aux médicaments chimiques qui peuvent être très agressifs (comme la chimiothérapie).

On estime que 10 à 20 % des hospitalisations sont dues aux effets secondaires des médicaments chimiques. Toutefois, les plantes utilisées en phytothérapie sont testées scientifiquement, ainsi, les remèdes sont plus efficaces, mais aussi sans danger. Le corps humain est mieux adapté à un traitement à base de plantes qu’à une thérapie essentiellement chimique. Les différents scandales sanitaires qui font leur apparition régulièrement dans l’actualité ont sans doute aussi un impact sur l’image des médicaments de synthèse. Le désir de vouloir éviter de manière légitime une consommation trop massive de médicaments est sans doute aussi une réelle motivation à se soigner à l’aide de la phytothérapie.

Les motivations écologiques

À travers le monde, la production de médicaments représente une réelle industrie chimique à grande échelle avec un coût environnemental non négligeable. Celui des plantes médicinales est lui très faible, presque inexistant. Le secteur de la santé et particulièrement celui de la production des médicaments en masse et ses conséquences n’échappent pas à une réflexion sur le développement durable et ses enjeux. Cette production et cette consommation rejettent dans l’environnement de nombreuses substances chimiques et toxiques, ce qui représente paradoxalement une réelle question de santé publique. Dans les rivières, les fleuves, les nappes phréatiques se retrouvent certaines substances qui impactent négativement les êtres qui y vivent. On parle alors dans ce cas de perturbateurs endocriniens.

En somme, par son action en douceur et en profondeur, la phytothérapie comme la réponse idéale aux « maladies » qui caractérisent nos sociétés. Il est donc recommandé de se faire conseiller par un pharmacien, un naturopathe ou encore un médecin ayant une spécialité en phytothérapie. Même si les produits et médicaments à base de plantes sont disponibles à l’achat sans ordonnance, il est préférable de consulter un médecin pour une utilisation régulière, car il saura vous prescrire le bon dosage, les nombres de prises, etc. Un mauvais dosage peut ne pas avoir d’effet ou au contraire avoir des effets néfastes.

Voilà, vous savez tout sur la phytothérapie, ses effets et ses nombreux avantages. N’hésitez pas à en faire l’option si cela vous tente.